Date : 01-05-1997
RAVE…REVE…REVENIR
« C’est chouette….on reviendra »
En fait c’est une énorme farce que nous ont joué les « raveurs ». Quatre jours peu ordinaires, à se souvenir aussi avec le sourire. Ambiance et échos d’un Week-end pas comme les autres.
Rêve pour certains, calvaire pour d’autres, l’aventure survenue à la commune de Bouafles au cours du WE du 1er mai demeurera longtemps dans les mémoires des habitants de la boucle de la Seine qui va des Andelys à Gaillon.
Tout a commencé par une nuit sombre disait le générique d’un célèbre feuilleton télévisé ayant pour nom « les envahisseurs ».
Mais ici, point de David Vincent, ni d’homme au petit doigt courbe.
A l’heure où la population dormait du sommeil du juste, au cours de la nuit de mercredi à jeudi, ils sont arrivés par centaines sans tambour ni trompette mais avec sonos.
Le portail des carrières Morillon-Corvol n’a pas résisté bien longtemps laissant entrer véhicules et matériel de sonorisation.
Venant de toute la France mais aussi d’Angleterre, d’Italie, de Belgique… les visiteurs rapidement installaient campements et équipements musicaux.
Le soleil était loin de se pointer lorsque déjà les premières mesures de techno retentissaient dans le ciel. A leur manière, les participants de ce « festival » saluaient la population. Réveil en fanfare donc pour cette dernière qui, à son lever, n’a guère apprécié ce cadeau.
La journée de jeudi, puis celle de vendredi et celle de samedi allaient voir arriver un défilé continu de véhicules.
Tout au long du lac de Mousseaux, dans une poussière de sable, allait se dresser au fil des heures un spectacle irréel mais bien vivant mélangeant une vision de « Mad Max » et de tribu indienne.
Lundi soir…service d’ordre et squatters avaient disparu.
Et si nous avions rêvé ?
RAVE…PARTI D’EN RIRE ET D’EN PLEURER
Voici bien longtemps qu’un sujet d’actualité avait autant intéressé nos lecteurs qui ont été très nombreux à nous questionner.
Quelques moments forts de ces trois jours :
– Tout d’abord, il n’a pas été facile de travailler. Pour couvrir une rave, croyez nous… on en bave.
Samedi soir notre troisième visite aurait pu mal tourner. Bénéficiant du véhicule d’Isabelle Marque de TF1 et de son caméraman, nous avons été pris à partie par de nombreux participants qui, visiblement, ne sont pas comme certains, avide d’être photographiés ou filmés.
Un long dialogue fut nécessaire pour se sortir d’affaire. Ouf ! le bonhomme et le matériel étaient saufs. Ce ne fût pas le cas quelques instants plus tôt pour nos confrères de FR3 qui se sont fait subtiliser leur cassette.
Drôle cette image d’un automobiliste descendant de son véhicule (déjà passablement éméché), auquel un CRS demandait ses papiers. Le gars cherchait dans sa voiture, sortait une bouteille et s’en enfilait une bonne dose avant de présenter ses papiers au policier qui le laissait repartir. Sympa non ce CRS, pour moins que ça J.Davoust avait lui ramassé quelques « marrons » à Evreux.
Sympas aussi ces deux petites jeunes femmes BCBG à la Golf immatriculée dans les Hauts de Seine : « Nous nous sommes étudiantes en médecine et on vient pour musique et ambiance » indiquaient-elles, précédées par le véhicule vieillot de gars auxquels on ne confierait pas sa soeur ou sa fille.
Surtout, ne me prenez pas en photo, nous précisait encore cette petite jeune femme : »Je suis directrice d’école dans la région, et cela me causerai des problèmes ».
« Moi, je suis séropositive et je veux en profiter avant de crever » nous confiait cette jeune femme au crâne rasé.
Moins sympa cet anglais nous menaçant de son poing et ces deux autres qui ne voulaient même pas être pris de dos devant leur « peinture ». Leurs chiens étaient tout aussi dissuasifs.
Oui, dans certains secteurs, « ça craignait » comme disent les jeunes !
Notre dernière visite, nous l’avons faite à mains nues, cette fois, l’accueil fût bien meilleur. Les confidences des participants se poursuivirent.
« Vous savez, Monsieur, notre pollution aura complètement disparu dans quelques jours. C’est loin d’être le cas de certaines carrieres et industriels de votre région. »
« C’est chouette votre coin, on reviendra… ».
Tonton Kléber, pourquoi tu tousses??
Des collines de Tosny, tout comme à Mousseaux, la vue sur le Festival sons et lumières était imprenable. Seuls les pécheurs, faisaient la tête autour du plan d’eau, le poisson n’aime pas la techno !!
Nombreux furent, samedi soir, les habitants de la région à venir découvrir la rave party ou s’encanailler. Dimanche, c’était à celui qui y était allé et celle dont les parents avaient refusé.
Pour les visiteurs raisonnables, il ya avait bien moins de risque que bien souvent dans notre région. Allez, sans rancune et… à la prochaine !
Report : Patrick-Serge Lefebvre (journaliste à l’Impartial)
Photos : IntruMental
Photos : Pat PonkyBoosteR
Courcelles sur Seine est un des teknivals les plus fous que nous avons eu en France. Toute la musique électronique était représenté du Hardcore, de la Techno, de la Transe, de la House… Une foule de gens est entrée dans la 4ème dimension cette fois là… Un énorme CHAOS techno entouré par les forces de l’ORDRE.
dFlo
Pour 10F tu pousses un bouton.. une tête se lève avec une surprise en dessous ou pas…
hierry et Bernard
Chez les Diaboliks on passe du Drumcode
Photos : dFlo
Daboliks
Siral Tribe
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GENDARMERIE PARLE DE PLUS DE 10 000 PERSONNES SUR LE SITE DE BOUAFLES
WEEK-END ENTRE « RAVE » ET CAUCHEMAR…
Un vent de folie a soufflé ce WE sur la petite commune de Bouafles, où plus de 10 000 jeunes venus de l’Europe entière ont investi les carrières Morillon-Corvoi pour y organiser la première « Rave-party » de l’été. Une immense manifestation préparée dans l’ombre, qui aura surpris dans la nuit de mercredi à jeudi forces de l’ordre et autorités municipales contraintes de laisser faire pour mieux contrôler. Chaque véhicule entrant sur le site a ainsi minutieusement été inspecté par gendarmes et CRS, permettant de nombreuses prises d’armes de défense, mais surtout de drogues. Deux importants dealers d’héroine ont notamment été pris dans les mailles de ce filet, tandis qu’en parallèle, aucun acte de violence majeure n’a été recensé.
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Docs presse : Syndikate